Quelle est la meilleure méthode pour construire votre roadmap digitale ?

Si vous travaillez dans le secteur du numérique et que vous êtes rompu à la gestion de projet, vous avez certainement déjà créé une roadmap digitale. Cet outil, indispensable, permet de lister vos objectifs, de définir les actions à mettre en place et de les prioriser. Ça c’est pour la forme. Mais qu’en est-il du fond ? Êtes-vous sûr que les données issues de vos études de marché s’appliquent réellement pour votre business ? Si vous ambitionnez de lancer (ou non) un produit ou service numérique prochainement, il vaut mieux s’en assurer. Pour amorcer votre transformation digitale avec confiance, vous devez recueillir des datas personnalisées. Une seule méthode vous permet de le faire. Elle est scientifique et permet de construire une feuille de route digitale fiable.

La roadmap digitale, clé de voûte de vos projets numériques

Si vous projetez de créer des solutions digitales prochainement, il y a de fortes chances pour que vous vous soyez fixés des objectifs à court, moyen et long terme. Bravo, c’est un bon début. Ceux-ci répondent même probablement aux exigences de l’acronyme SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini. C’est farpait ! Il ne vous reste plus qu’à définir les actions vous permettant d’atteindre ces objectifs et à les prioriser.

Roadmap digitale : qu’est ce que c’est ?

Également appelé « feuille de route digitale » ou « calendrier de lancement », la « roadmap digitale » est une représentation graphique simplifiée des différentes étapes à mettre en place dans le cadre d’un projet. Elle permet à l’entreprise de se fixer un cap, avec différents objectifs. Ce document n’est pas figé et peut évoluer en fonction de l’avancement du projet. La roadmap digitale s’inscrit dans une méthode agile. Elle permet de communiquer et de partager l’information auprès des différents acteurs. Une bonne feuille de route numérique doit toujours refléter les valeurs et la vision de l’entreprise.

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À qui s’adresse une feuille de route digitale ?

Aux entreprises ayant conscience que le digital offre d’immenses perspectives de développement mais qui ne savent pas comment débuter (ou continuer) leur transition numérique. Une roadmap digitale peut, par exemple, être nécessaire dans le cadre d’une création ou refonte de site internet. Mais également dans le développement d’une application pour smartphone. On peut aussi avoir recours à une feuille de route numérique pour mettre en place un chatbot ou améliorer une expérience utilisateur. Les champs d’applications d’une roadmap digitale sont multiples. Son utilisation permet à la fois de valider une idée, mais aussi de jalonner le lancement et le suivi du projet, une fois le concept entériné.

Pourquoi définir un calendrier de lancement est indispensable ?

Parce que « Ce qui ne peut pas être mesuré ne peut pas être géré ». Ce n’est pas nous qui l’affirmons, c’est Peter Drucker, le célèbre spécialiste en management d’entreprise. Mais nous partageons son avis. Surtout concernant la gestion de projet : les délais sont longs, les acteurs sont nombreux et les contretemps sont inévitables. Tous les ingrédients sont réunis pour que les parties prenantes se dispersent et perdent de vue leurs objectifs.

L’UX Research, la seule méthode réellement fiable pour créer votre feuille de route digitale

Si vous êtes un habitué de la gestion de projet, vous avez certainement déjà suivi un processus en trois étapes : état des lieux, analyse et recommandations. Et sur le fond, on est d’accord. Sauf que chez Ferpection, on aime être précis. Alors, certes, la ferpection n’existe pas. Mais certaines méthodes permettent de s’en approcher. Et la recherche utilisateur en fait partie. Pourquoi ? Car l’UX research est à la croisée des besoins des utilisateurs, des objectifs business, de la faisabilité technique et de la responsabilité des entreprises. Elle permet donc de créer une roadmap digitale pragmatique et réellement créatrice de valeur.

Le double diamant, une méthode scientifique

Issue du design thinking, cette approche répond à des problématiques d’innovation. Et selon nous, c’est la seule méthode réellement fiable pour mettre en place un projet digital. Pourquoi ? Car elle se base sur la science. Contrairement à une étude de marché trouvée sur internet, ici, on met l’utilisateur au cœur du processus. Cette méthode user centric fabrique des données à partir d’un vrai échantillon. Les décisions sont donc prises en se basant sur des faits prouvés. Et non pas sur des approximations. En alternant des phases divergentes et convergentes, la méthode en double diamant permet de récolter à la fois des données qualitatives et quantitatives.

Premier diamant : on définit le problème

• On commence par une phase de découverte. Cette étape immersive permet d’observer et de comprendre les motivations, besoins, attentes et freins des utilisateurs. Il s’agit d’une phase divergente et d’idéation. L’entretien individuel est une méthode particulièrement intéressante à ce stade du processus.
• La seconde phase est, quant à elle, convergente. Il faut définir une seule problématique parmi celles mises à jour lors de la phase 1. Pour ce faire, l’étude quantitative est tout à fait adéquate.

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Second diamant : on délivre une solution

• On repart ensuite pour une troisième phase. Comme la première étape, celle-ci est divergente. Son objectif est de développer un maximum d’idées afin de répondre à la problématique définie. Le focus groupe est une méthodologie parfaite pour récolter les fruits d’une intelligence collective.
• Enfin, la quatrième étape du processus consiste à délivrer une solution. Il s’agit d’une phase convergente durant laquelle l'équipe de travail choisit la meilleure réponse à la problématique identifiée. Elle doit donner lieu à un prototype. Pour tester ce dernier, les tests utilisateurs à distance sont tout indiqués.

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Un prototype user-centric

La méthode du double diamant présente de nombreux avantages. Premièrement, il s’agit d’une méthode agile. Elle favorise donc la collaboration entre les équipes et offre une grande flexibilité. Il est ainsi possible d’arrêter le processus après le premier diamant ou de revenir à une étape précédente. L’objectif de cette approche est de délivrer un prototype rapidement. Celui-ci ne doit, bien évidemment, pas être parfait. Il doit correspondre au Minimum Viable Product (MVP), soit la version la plus minimaliste possible afin de la faire tester par les utilisateurs. 

En UX Research, on utilise différentes approches pour sélectionner les fonctionnalités à insérer dans le MVP et, par extension, dans la roadmap digitale. Le modèle de Kano en fait partie. Il permet de mesurer la satisfaction des utilisateurs selon qu’une caractéristique est présente ou absente du produit. Les feedbacks des usagers sont recueillis grâce au questionnaire de Kano. Cette approche, créatrice de valeur, permet d’améliorer le prototype au fur et à mesure. Le principal bénéfice de ce type d’approche agile est que le projet avance rapidement.

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5 étapes pour créer votre roadmap projet grâce à la recherche utilisateur

Vous savez maintenant comment recueillir les données les plus fiables que la science vous permet d’avoir. C’est une bonne chose. Vous pouvez désormais envisager votre transformation numérique plus sereinement. Voyons maintenant comment analyser et organiser ces datas en une roadmap projet efficace.

1 - Analysez l’existant pour poser un diagnostic

En vous procurant une étude de marché réalisée par un institut de sondage, vous recueillez des données (déclaratives, comportementales et sectorielles) généralistes. Ces datas peuvent être intéressantes pour confirmer ou infirmer une tendance. Mais elles ne sont malheureusement pas assez fiables pour fonder toute votre stratégie digitale dessus. Pourquoi ? Car elles ne sont pas personnalisées ! Or, si vous voulez vous assurez que vos futures offres digitales correspondent bien aux besoins de votre marché, c’est précisément de ce type de données que vous avez besoin.

2 - Améliorez la connaissance client

Si vous songez à lancer de nouveaux services digitaux dans votre entreprise, il peut être pertinent d’améliorer votre connaissance client. Alors, bien sûr, on se doute que vous connaissez votre cible. Mais peut-être pas autant que ce qu’il faudrait pour réussir votre transition numérique. Quel est votre cœur de cible ? Connaissez-vous précisément chacun de vos personas ? Avez-vous connaissance de chaque point de contact (touchpoint) des customer journeys de vos clients et prospects ? De quand date la dernière étude clients réalisée ? Il est possible que des éléments de votre marché aient changé depuis. Ne prenez pas le risque de prendre des décisions stratégiques à partir de données obsolètes.

3 - Faites un audit des parcours existants

Les prospects et clients sont une composante de votre marché. Mais il en existe d’autres, tels que les concurrents. En réalisant un benchmark concurrentiel, vous pourrez adapter votre stratégie digitale, voire, votre stratégie d’entreprise. Faites un état des lieux à 360° des parcours existants, mais aussi de votre fonctionnement en interne. Soyez exhaustif pour ne pas passer à côté d’une information importante. Faites des interviews avec les différentes directions et parties prenantes. En interne comme en externe. Objectifs, Key Performance Indicator (KPI)… Recueillez les attentes de chacun. C’est à partir de cet état des lieux que les axes d’amélioration seront identifiés.

4 - Modélisez les profils types et les parcours utilisateurs

Félicitations ! Vous voici arrivés à la phase la plus gratifiante du projet. Vous disposez de tous les éléments pour modéliser avec précision :

• les personas (également appelés buyer personas, avatars clients ou archétypes clients) ;
• les parcours utilisateurs (customer journey) ainsi que leurs points de contact.

🧔🏻 Si vous voulez savoir comment créer un persona, nous vous dévoilons notre méthode dans cet article !

5 - Créez une roadmap digitale actionnable

Créer une roadmap digitale, c’est bien. Créer une roadmap digitale directement applicable, c’est mieux ! Pour cela, votre plan stratégique doit lister les différentes actions à réaliser de manière chronologique. Chaque action doit être priorisée. Pour ce faire, créez un graphique qui définit, pour chaque action :

1. Sa valeur d’usage. Cette action va-t-elle résoudre une problématique identifiée préalablement ? (Par exemple, améliorer le parcours utilisateur sur votre site internet). Si oui, dans quelle mesure ?
2. Sa valeur financière. Cette action va-t-elle rapporter de l’argent à l’entreprise ? (Par exemple, améliorer le parcours utilisateur sur le site internet peut booster le taux de conversion) Si oui, dans quelle mesure ? (Estimez le montant et le délai du gain)
3. Sa complexité. Cette action est-elle difficile à mettre en œuvre ? Nécessite-t-elle beaucoup de temps ? De ressources ?

Évaluez chacune des actions avec ces trois critères. Pour chacun d’eux, attribuez une note de 1 à 5. Vous obtiendrez ainsi un classement de vos tâches. Celles obtenant les notes les plus élevées doivent être réalisées en priorité. Les actions obtenant moins de points mais n’étant pas complexes à réaliser peuvent toutefois être mises en place rapidement. Ce sont des quick wins. Les résultats de ces « victoires rapides » sont importantes pour la motivation de vos équipes. Outre le calendrier, votre feuille de route doit comprendre un plan budgétaire. Il permet de valider que les projets digitaux envisagés ont bien une rentabilité économique.

Quelle que soit la nature des produits ou services digitaux que vous souhaitez lancer, créer une roadmap digitale est une étape incontournable. Elle vous guidera, vous et vos équipes, tel un phare dans la nuit. Et surtout, elle vous permettra de ne pas perdre de vue vos objectifs. Cependant, si vous souhaitez tirer pleinement profit de cet outil puissant, empruntez les techniques de l’UX research pour rendre vos données aussi fiables que possible. Il serait dommage de manquer une belle opportunité parce que son potentiel a mal été évalué. Ou, à l’inverse, de lancer un produit digital mort-né sur le marché.

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