April 15, 2024
Anne-Laure Januel partage son expérience de Lead UX Research Consultant chez Ferpection
Après quatre années de collaboration farpaite, notre (ancienne) collègue et amie, Anne-Laure Januel, s’envole vers de nouveaux horizons. L’occasion pour nous de recueillir son témoignage de Lead UX Research Consultant dans notre cabinet de conseils. Dans cette interview, il est question d’expérience utilisateur (UX), d’UX research, mais aussi de home office, de travail dans un environnement international et d’entreprise libérée.
Bonjour Anne-Laure ! Peux-tu te présenter et te décrire en 3 mots ?
Moi, c'est Anne-Laure. J’ai 34 ans. J'ai été UX researcher chez Ferpection pendant presque quatre ans. Je suis arrivée en 2020, en plein Covid. J’ai commencé dans l’entreprise le premier jour du déconfinement. C'était une période très spéciale. Je suis curieuse, touche à tout et organisée.
Quelles études as-tu suivies ?
J’ai une Licence d’éco gestion et un Master 2 orienté gestion et organisation. Vers la fin de mes études, je me suis vraiment intéressée aux technologies d'information digitales.
Quel a été ton parcours professionnel avant d’arriver chez Ferpection ?
J'ai fait mon premier stage dans un cabinet d’études de marché dans le domaine de l'informatique et des logiciels pour les entreprises. Puis, j’y ai décroché un CDD en tant qu’analyste. Ensuite, j’ai enchainé dans une autre société de conseil en informatique. J’y étais consultante en système d'information. J'y ai appris la gestion de projets et l'assistance à maîtrise d'ouvrage (rédaction des expressions de besoins, etc.). C’est là-bas que j’ai découvert l’expérience utilisateur. J’ai réalisé des tests d'utilisabilité et collaboré avec des UX designers. Je me suis rendu compte que c'était ce qui m'intéressait le plus, notamment la partie recherche en amont, puis test en aval.
Comment as-tu découvert l’UX Research ?
En entrant dans le monde du digital, j'ai découvert comment sont construits les produits digitaux. Au-delà de l'aspect technologique, il y a des utilisateurs, des humains, qui vont utiliser ces produits. Ils doivent donc être au cœur de nos préoccupations. Au fur et à mesure des années, j'ai travaillé avec ce qu'on appelait à l'époque des "ergonomes des interfaces", puis des UX designers. C'est comme ça que, petit à petit, je suis entrée dans le domaine de l'UX et que je me suis notamment de plus en plus intéressée à l'aspect recherche.
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Qu’est ce qui te plaît dans l’UX Research ?
Pas facile comme question, parce qu'il y a tellement de choses qui me plaisent ! D'abord, j'aime bien les données, les faits. Ensuite, j'aime qu'on me raconte des choses, qu'on me donne des informations. L’UX research, c'est ça. On fait de la recherche. On accumule de la donnée pour en faire sens derrière. Pour comprendre ce que ça veut dire et pouvoir raconter une histoire sur la base de ces éléments. Parfois, dans certaines entreprises, des décisions sont prises au doigt mouillé. En fonction de l'instinct des uns et des autres. Alors, c'est bien d'avoir de l'instinct et parfois, ça marche. Mais c'est bien aussi d'avoir des données et de pouvoir se baser sur des réalités objectives.
Ce que j'aime bien aussi, dans l'UX research, c’est que c’est très varié. La partie en amont permet de comprendre un marché, des utilisateurs, une cible. De rassembler des éléments concrets pour impulser une direction. On travaille également en aval, sur des prototypes mais également des produits lives. On va alors venir tester, faire des comparaison etc. Ça peut être très varié en termes de thématiques et d'approches, également. Parce qu'on va utiliser différentes méthodologies pour recueillir les données. Certaines approches sont plus quantitatives et d’autres davantage qualitatives. En tant qu’UX researcher, c'est difficile d'être fort partout. Certains sont polyvalents et d'autres préfèrent se spécialiser. Devenir qualitativiste, par exemple.
Selon toi, quelles sont les qualités requises pour être un bon UX Researcher ?
Il faut être curieux car on est des investigateurs, des détectives. Il faut avoir envie de trouver des réponses à des questions. Il faut également être rigoureux dans son approche, qu'elle soit quali ou quanti. Enfin, je dirais qu’il est essentiel de s'intéresser à l'humain car on travaille avec et pour les utilisateurs. Il faut avoir envie de contribuer à la construction de choses que les gens ont envie d'utiliser, qui leur sont utiles, le tout en s'inscrivant dans des enjeux business.
Quelles études supérieures privilégier pour devenir UX Researcher ?
Il n'y a pas de voie royale mais certaines prédisposent davantage, comme la psychologie, l'ergonomie ou encore la data analyse. On peut aussi entrer par la porte du design et finir par se spécialiser en recherche, par exemple. Toutes ces filières sont très pertinentes.
As-tu des conseils à donner à un(e) futur(e) UX Researcher ?
Premièrement, essayer de parler avec des gens du milieu pour bien cerner les différentes facettes du métier. Ensuite, participer à des événements. L’UX est un domaine émergent où il y a beaucoup de ressources et de manifestations. Cela permet de se faire une idée de la façon d’intégrer le métier en fonction de ses appétences. Un étudiant en psychologie pourra, par exemple, construire son parcours avec une spécialisation en digital. Il est également possible de rentrer par un secteur d’activité (comme les jeux vidéos par exemple).
En quoi consiste le rôle de Lead UX Research Consultant chez Ferpection ?
Chez Ferpection, il n’y a pas de notion hiérarchique puisque c’est une structure plate. Donc « Lead » signifie prendre en charge des projets plus complexes et potentiellement, accompagner des membres juniors de l’équipe.
Quelle est la semaine type d’un Lead UX Research Consultant chez Ferpection ?
Elle se décompose en 3 parties. La première est opérationnelle. On travaille sur les études en cours (rdv clients, récolte de données, analyse...). Ensuite, il y a une partie métier : veille, transmission de compétences en interne, évolution des offres, des méthodologies.. Enfin, chez Ferpection, nous avons une particularité : chacun participe à la gestion de l'entreprise. Aussi, nous prenons tous des dossiers transverses qui ne correspondent pas nécessairement à notre spécialité. Cela peut être de la compta, des RH, etc. C’est un vrai plus, car ça permet de découvrir la gestion d’entreprise.
Quels sont les moments forts ou les réalisations mises en place chez Ferpection dont tu es la plus fière ?
Les moments les plus marquants sont la mise en œuvre de certaines études particulièrement complexes. Soit en termes d’envergure (beaucoup de pays, enchaînement de plusieurs méthodologies…), soit sur des thématiques qui me plaisaient particulièrement. Ces 4 ans chez Ferpection sont une expérience qui m’a transformée tant sur le plan professionnel que personnel.
Comment réagissent les gens quand tu leur dis que tu travailles dans une entreprise qui s’appelle Ferpection ?
Cela fait toujours rire. Les gens me demandent de répéter. Ils trouvent cela marrant mais ne voient pas toujours immédiatement le lien avec le fait de travailler dans le monde du digital. Moi je trouve que c'est un très bon nom pour cette entreprise ! Cela souligne la volonté de l'UX Research de toujours améliorer les choses, même si on ne peut jamais atteindre la perfection. Cela montre aussi un peu le côté original, car Ferpection est effectivement une boîte différente des autres dans son organisation et sa philosophie.
Qu’est ce que ça fait d’être en télétravail à 100 % ?
Pour moi, c'est un gros plus. Pendant des années j'ai perdu beaucoup de temps dans les transports, dans des conditions inconfortables. Cela m'a permis de dédier tout ce temps à d'autres choses, perso ou pro. Cela permet aussi d'être beaucoup plus libre dans le choix de son lieu d'habitation ou juste d'aller travailler ailleurs ponctuellement si on en a l'envie. Chez Ferpection, l'équipe est petite mais les lieux d'habitation sont très variés (en France et à l'étranger). C'est énorme comme avantage de ne pas être contraint d'habiter à un endroit juste pour le travail.
Après, il y a aussi des inconvénients et des limites. Sur le plan professionnel, pour que cela se passe bien, il faut avoir des processus et une organisation adaptés, réfléchis pour un contexte de télétravail. Par exemple, avoir des règles au sein de l'équipe sur comment communiquer efficacement à distance, penser à se réunir tout de même en présentiel de temps en temps pour maintenir le lien… Parfois, il y a aussi des contextes qui ne se prêtent pas juste au distanciel. Où il est important de se déplacer pour mener à bien nos missions. Que ce soit dans les locaux des clients ou ailleurs. Sur le plan personnel aussi, je pense que cela peut avoir des inconvénients. D'abord selon notre personnalité, on a plus ou moins besoin de voir du monde en face à face au quotidien. Et puis on peut aussi vite avoir du mal à déconnecter quand on est en télétravail à 100%.
Comment c’est de travailler dans une entreprise avec un environnement anglophone : langue de travail anglaise, collègues internationaux, etc.
C'est une des choses que j'aimais le plus chez Ferpection. C'est hyper enrichissant de pouvoir travailler avec des clients, collègues et partenaires internationaux, de pouvoir mener des études à l'international. Par exemple, j'apprends le chinois depuis quelques années, et même si mon niveau ne me permet pas du tout de travailler directement en chinois pour l'instant, c'était quand même hyper intéressant d'avoir pu travailler avec des partenaires locaux sur de multiples études en Chine. J'ai énormément appris.
Dirais-tu que ton niveau d’anglais s’est amélioré grâce à ton expérience chez Ferpection ?
J'avais déjà un niveau assez bon car j'ai vécu un peu à Londres pendant mes études. Et c'est un prérequis, de toute façon, pour intégrer Ferpection. Mais j'ai l'impression que mon niveau s'est quand même bien amélioré du fait d'écrire quotidiennement en anglais, de rédiger des rapports en anglais, de mener des réunions en anglais etc.
Ça change quoi d’être employée par une entreprise libérée par rapport à une entreprise traditionnelle ?
Cela donne beaucoup plus de liberté mais aussi plus de responsabilités. Parce que l'information est transparente et que chacun est encouragé à prendre des initiatives. Dans ce type d'organisation, on ne peut pas attendre que quelqu'un, comme un manager, nous dise quoi faire. Chacun, quel que soit son niveau d'expérience, doit être acteur de la réussite collective de l'organisation. Il faut vraiment avoir un esprit d'équipe.
Selon toi, ce modèle devrait-il être plus répandu ?
Oui, clairement. Je trouve que c'est un système super : démocratique, efficace et émancipateur. Mais pas si facile à mettre en place. Pour que ça marche, il faut que tout le monde adhère aux valeurs de l'entreprise libérée et joue le jeu. Il faut aussi mettre en place des processus solides qui permettent d'appliquer concrètement ces valeurs.
Dirais-tu qu’il y a un avant et un après Ferpection ?
En ce qui me concerne, oui c'est sûr. En tant qu'UX Researcher, Ferpection m'a donné l'opportunité de développer mes compétences. Cela m'a aussi fait découvrir de nouvelles façons de travailler et de s'organiser (entreprise libérée, 100% télétravail...). Et sur le plan humain également, j'ai pu travailler avec des collègues talentueux qui m'ont beaucoup appris.
Après 4 ans chez Ferpection, tu t’envoles vers de nouveaux projets professionnels. Peux-tu nous en dire plus ?
Pour l'instant, mon projet est de continuer dans le monde de l'UX Research mais en travaillant à mon compte. C'est une nouvelle aventure mais je pense que mon expérience chez Ferpection m'a donné pas mal de clés pour réussir.
👋 Merci Anne-Laure pour ce retour d’expérience. Toute l’équipe de Ferpection te souhaite beaucoup de bonheur dans tes nouveaux projets !
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